camouflage

le mal est parti
la douleur
s'efface

ce qui pourrissait 
les viandes 
de l'intérieur

s'est éteint
d'un coup

tout sera recousu
même si mon coeur
se défibrille
dans des spasmes
de varices sales
ondulant
en silence
dans la poussière
et les particules fines

j'irai
me cacher

dans une mort 

en tenue 
de camouflage

je me baignerai
dans un océan
de lames de rasoirs

avec mes veines

et mes peaux
plus fines

que le papier

ressentir 

la coupure vive

suivre le manque de souffle

exciser la trace

exorciser ce qui baigne
aux fond des entailles

juste 
me frayer
un chemin
entre le sang
et les gouttes
qui polluent
mes entrailles